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 ---> La cinquantaine dynamique

Régis et Lucienne FEROUL à Brest
Photo Claude ROIG
Régis et Lucienne Feroul (Nozières, Ardèche) La cinquantaine dynamique, licenciés au club Ardéchoise, ils pédalent ensemble depuis qu’ils se connaissent. Rester ensemble est parfois compliquédans les pelotons, ou bien la nuit quand seule la voix permet de ne pas seperdre. " Ce rêve a pu se transformer en réalité, bien sûr après les brevetsde randonneurs qualificatifs. Mais aussi grâce aux sorties sur les routes de l’Ardéchoise que nous avons multiplié depuis fin juin, avec des kilométrages conséquents (200 km ou plus). Ce qui nous a permis de ne pas faire trop de cyclosportives pour ne pas se stresser outre mesure et ne pas changer de rythme. C’est donc avec environ 7 500 km dans les jambes que nous avons participé. Mais ce genre de défis nous a toujours attirés, c’est d’ailleurs pourquoi nous avons déjà réalisé 2 Tours de France Cyclotouriste (le 3ème est en préparation), 1 tour de Corse, et bien sûr toutes les semaines fédérales depuis 1994. Notamment cette année à Aurillac ou nous avons toujours fait les circuits les plus longs.

Ce n’était pas une mince affaire car beaucoup de nouveautés nous attendaient pour cette première. Dès le lundi, le départ de nuit à 22 heures nous a dérouté. C’est parti très vite, plus vite qu’on ne se l’imaginait. La nuit entière s’est passée en peloton assez important et à une vitesse soutenue.
Si bien que nous avons passé Mortagne avant le lever du jour. À l’aube, les premiers signes du sommeil sont venus nous agacer, vite chassés par les nouveaux paysages et le premier contrôle officiel de Villaines-la-Juhel. Les kilomètres ont alors défilé jusqu’au début de la nuit où nous avons essayé de trouver un couchage à Loudéac. Mais hélas, impossible de s’y reposer car notre vitesse de croisière nous faisait avancer dans le flot de cyclos le plus important. Tout était complet. Il a fallu reprendre la route en affrontant les côtes de Trévé et de Merléac pour rallier le contrôle secret
de Saint Martin-des-Prés. Pendant un énième changement de piles, les contrôleurs nous indiquent que l’hôtel du village accueille les cyclos. Nous nous précipitons et la chance nous sourit. La patronne qui nous propose des matelas et une couverture, pour un maigre repos d’une heure. Nous repartons
pour compenser notre faible vitesse de nuit.

Le mercredi nous dévoile les magnifiques paysages de Bretagne avec le Roch Trévézel et Brest tant convoité. Quand l’adresse est bonne, on y revient ! Vers 23 h 30, nous repassons à Saint Martin-des-Prés, pour nous accorder encore 2 heures de sommeil, suivi d’une soupe à l’oignon miraculeuse et bienvenue. Vers 2 heures, nous repartons dans un froid surprenant de 5 degrés. Bien sûr trop confiant, ou trop chargé car en autonomie complète, nous n’avions pas emporté de jambières. Ce refroidissement met à mal nos genoux et chevilles. Mais Loudéac puis Fougères ramènent soleil et chaleur. Le Perche se présente sous nos roues avec ses bosses qui font mal à nos jambes fatiguées. Puis c’est une nouvelle nuit, encore très fraîche (7 degrés) et ses nappes de brouillard bien calées dans les fonds de vallées. Transis de froid, jamais le soleil nous aura paru mettre autant de temps à se lever pour nous réchauffer !
Le retour vers Saint-Quentin en fin de matinée nous aura encore surpris par la côte de Gambaiseul et les quelques raidards pour passer une autoroute ou remonter sur une colline vers un village un peu plus perché que les autres. Et finalement, le Gymnase de Guyancourt nous accueille. Nous avons mangé pratiquement à tous les contrôles sans prendre un kilo, mais en perdant entre 3 et 4 heures dans les files d’attente. Nous avons consommé 60 piles de type AA.
Côtés souvenirs, une image superbe est la vision de nuit. Un long filet de petites lumières rouges qui dansent devant nous comme des feux follets et qui nous dessine la route. La nuit également, une impression surprenante est l’impossibilité de voir le relief, peut-être à cause de la fatigue. Seules nos jambes nous indiquent la dénivelée positive ou négative par le besoin de jouer du dérailleur. Avec une participation étrangère record cette année, nous avons pu parfaire notre Anglais. Mais beaucoup parlaient français et nous en avons profité dès que les routes n’étaient pas trop exigeantes. Seul regret : pas de communication possible avec les Russes qui avaient un tandem fait main. On distinguait nettement les deux vélos coupés puis soudés ensembles. L’image la plus amusante est celle de tous ces saucissons jonchant les bords de la route autant de jour que de nuit (les cyclos enroulés dans leur couverture de survie brillant au soleil ou au clair de lune !). Nous avons fait enfin une immense découverte. On peut faire du vélo en dormant. J’en veux pour preuve les multiples endormissements dont nous avons été victimes. Brefs, il est vrai, mais bien réels. Le seul danger alors est le virage car on file en ligne droite et seul le fossé nous arrête. "

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