A.F. : Lorsque nous sommes arrivés dans le cyclisme en 2004, la donne était claire et accessible. A ce titre, nous étions résolus à y demeurer trois ans, tel que nous nous étions publiquement engagés à le faire. A l’issue de la saison 2004 qui nous a offert de belles satisfactions, tant sportives que médiatiques, le cyclisme a changé de dimensions. En effet, dès le début de la 2ème année, a été mise en place la sélection des équipes avec le Pro Tour. Cela ne nous a plus permis d’accéder aux exigences des meilleurs coureurs qui sont partis vers des équipes plus nanties. Cette tendance lourde se confirmant, sans garantie désormais de participer aux épreuves phares, nous ne sommes plus à même de proposer à nos coureurs un calendrier complet. En sorte que la probité nous oblige à nous retirer dans des délais décents, qui leur permettront de retrouver une équipe si un repreneur ne se présente pas. Dans notre monde agricole, nous avons le respect des métiers et, forts de cette valeur, nous plaçons très haut celui de coureur cycliste.

Quel bilan tirez-vous de ces deux saisons passées dans le cyclisme ?

A.F. : Excellent ! Les coureurs, à l’échelle de leurs moyens, ont su faire briller nos couleurs. Le milieu du cyclisme que l’on dit rude, parfois, s’est montré fraternel et même partenaire de notre engagement. Une vraie relation de réciprocité, qui a trouvé un écho au sein de notre entreprise. Or, je veux ici, insister sur le fait que le cyclisme est un formidable moteur fédérateur tant auprès des employés que de nos clients, tous concernés par notre aventure dans le cyclisme professionnel. Je veux ici, aussi ajouter que la dimension itinérante du cyclisme nous a permis de vérifier à quel point, le monde agricole, dont nous avons été, à notre façon, les modestes ambassadeurs, est sensible à ce sport et à ceux qui le soutiennent.

Quelles sont les personnes que vous tenez particulièrement à saluer ?

A.F. : Bien sûr, les coureurs d’abord, tous ceux qui ont porté notre maillot pendant deux saisons ˆ et qui le porteront encore jusqu‚à la fin 2005. Je tiens aussi à remercier France Pro, structure administrative de l’équipe, avec tout son personnel dévoué, pour son efficacité et son honnêteté. En son sein, j’adresse un salut particulier au truculent Serge Barle qui a su nous donner envie de venir dans le cyclisme et William Schroo pour son sérieux. Je n’oublierai pas non plus, Jean-Luc Jonrond, Julien Jurdie et Pascal Duez, les directeurs sportifs qui ont eu parfois la tâche un peu difficile. Je veux également associer à ces remerciements l’ensemble des organisateurs grâce auxquels le cyclisme existe en France et parmi eux, particulièrement A.S.O pour l’extraordinaire cadeau du Tour 2004. Pour nous, l’implication dans le cyclisme aura été un authentique rendez-vous avec la probité, l’esprit d‚équipe et le courage. C’est un monde dans lequel, on sait ce que travailler et se donner à fond veut dire.