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 ---> Etape 1 : Ven 26 Oct : Sapone -> Leo - 141 km

Malgré une arrivée tardive dans la nuit précédent le départ de la première étape, l’équipe du Maroc se présente, comme prévu, comme une des valeurs sures du 21 ème Tour du Faso. Mouhssine Lahssaini, qui avait quitté le dernier Tour du Faso par la grande porte en remportant l’ultime étape de Ouagadougou, entame son séjour 2007 par un atypique « doublé ». Participant zélé d’une échappée menée à trois coureurs à partir du km 85, le jeune homme a porté une série d’attaques dans le final de l’étape, puis s’est imposé dans un duel disputé avec Roel Egelmeers (HOL). Il s’empare des maillots jaune, vert, rose, bleu et blanc.

84 coureurs au départ ... Les Maliens et Marocains ont réussi à rejoindre Ouagadougou dans les temps. Ce sont donc 14 équipes qui se présentent au départ de la première étape en direction de Léo, avec 84 coureurs au total. Les attaquants se montrent entreprenants en début de course, mais les bons de sortie ne sont pas accordés à la légère. Au kilomètre 16, un groupe de 18 coureurs se détache. L’absence des leaders burkinabè condamne l’initiative. Après une réduction à onze unités au km 30, le groupe est avalé par le peloton aux abords du premier sprint intermédiaire de la journée.

Le « Californien » se montre ... Lionel Syne (BEL), plus connu à Ouaga comme étant « le Californien » du peloton, franchit en tête la ligne et fait tomber trois « points chauds » dans sa cagnotte, mais le peloton reste compact. Lahssaini, déjà intenable, tente une première sortie qui ne dure que cinq kilomètres. Dans la foulée (km 64), Laurent Zongo (Bur - POL) et Vincent Graczyk (Fra - CEN) partent en éclaireur. Leur aventure commune se termine immédiatement après le deuxième sprint intermédiaire.

Le peloton commence à souffrir ... Un mouvement d’ampleur se dessine en trois temps, avec treize coureurs au total, dont les anciens vainqueurs Saidou Rouamba, Abdoul Wahab Sawadogo et Abdelati Saadoune. Mais cinq kilomètres plus loin le peloton qui commence à souffrir de la chaleur, revient sur cette attaque à haut risque. Inspirés, Lahssaini (Mar), Verbraeken (Bel) et Egelmeers (Hol) choisissent le moment de l’épuisement généralisé pour fausser compagnie au peloton. Au kilomètre 100, ils bénéficient d’un avantage de 1’15’’. Et avec 2’20’’ à 25 km de l’arrivée, il semble acquis que le peloton, qui évolue dans un état critique, ne reviendra pas sur les trois courageux.

Lahssaini se dévoile ...Entre les trois ambitieux du jour, la question de l’identité du vainqueur reste entière à 10 km de la ligne. Lahssaini n’a pas peur de se dévoiler. Il attaque une fois, deux fois, trois fois. A 7 km, Verbraeken est le premier à donner des signes de faiblesse. Il revient à hauteur de ses compagnons de route sous la flamme rouge, mais ses ressources sont insuffisantes pour jouer la gagne. Lahssaini, lui, déborde d’énergie. Le sprint se dispute avec Egelmeert dans les trois cents derniers mètres. Lahssaini s’impose en puissance. Pendant ce temps, une premier revers frappe le Burkina à l’arrière de la course. Le champion national, Seydou Sanfo, passe la ligne attardé avec 19 minutes de retard sur le vainqueur.

............................... Classement de l’étape ...............................

ClassDossNom PrénomEquipeNatEcart
1 16 LAHSAINI Mouhssine * MAR MAR 3:33:00.
2 111 EGELMEERS Roel NED NED mt
3 82 VERBRAEKEN Krihstoff BEL BEL à 12"
4 86 BURTON Jeremy * BEL BEL à 1’06"
5 93 CAVALIER Loïc FRA ALS 1:06.
6 13 JELLOUL Adil MAR MAR 1:06.
7 32 SANDA Joseph * CMR CMR 1:09.
8 12 ER RAGRAGUI Mohammed MAR MAR 1:09.
9 31 TEGA Martinien CMR CMR 1:13.
10 33 TEGUIMAHA Sadrack CMR CMR 1:16.
11 95 SCHNELL Mickaël FRA ALS 1:26.
12 131 DERQUENNE Olivier FRA ESS 1:26.
13 104 GRACZYK Vincent * FRA CEN 1:26.
14 115 OUDE OPHUIS Dirk * NED NED 1:26.
15 136 VIET Vincent * FRA ESS 1:26.
16 83 NYS Mattias BEL BEL 1:26.
17 14 RHAILI Mouhcine MAR MAR 1:26.
18 1 ROUAMBA Saidou BUR PAL 1:26.
19 102 EDET Nicolas * FRA CEN 1:26.
20 34 TEKOU Damien * CMR CMR 1:26.

Histoire sans morale ...

La célèbre fable mettant en scène un lièvre et une tortue a une nouvelle fois été déclinée sur le Tour du Faso. Alors que les Camerounais, habitués à jouer l’Arlésienne depuis plusieurs années, avaient pour une fois organisé leur arrivée à Ouaga avec une marge de manœuvre suffisante, ce sont les coureurs des équipes européennes qui ont failli se retrouver piégés au jeu de « qui va rater le départ ? ». Le vol AF 730, programmé à 16h40 mercredi 24 octobre, a finalement débarqué les cyclistes des formations Essonne, Centre, Cantal et Alsace, ainsi que deux représentants belges, à 16h00 le lendemain. Entre temps, les voyageurs ont eu le temps de rentrer dans l’Airbus A 340, d’y séjourner pendant plus de deux heures avant d’entre qu’un diagnostic technique interdisait le décollage, d’attendre deux heures de plus la récupération de leurs bagages, de traverser la moitié de la région parisienne pour regagner un hôtel, d’y passer une courte nuit, et de se rediriger vers Roissy CDG pour le départ réel du vol !

Christof Marien, le chat noir ... Parmi les coureurs embarqués dans cette galère, plusieurs avaient déjà connu, en 2005, la surprise de voir leur avion décoller en laissant au sol leurs vélos ou, selon les cas leurs bagages. Mais après enquête, le véritable chat noir du vol a bel et bien été démasqué. Fidèle du Tour du Faso, Christof Marien était bien sûr présent pour l’épisode de 2005 (ce qui ne l’avait pas empêché de remporter deux étapes et le maillot rose), mais il avait entamé sa collection à l’occasion du Tour 2001 : « J’avais un billet aller-retour pour Bruxelles, mais la Sabena avait justement fait faillite pendant le Tour. Je me suis donc retrouvé coincé à Ouaga pendant huit jours avant de rentrer en Belgique ! ».

Après une rapide douche, les coureurs français ont pu se rendre au « carrefour de la Patte d’oie » pour la présentation des équipes, pour se rendre compte que leurs collègues africains avaient tout de même fait mieux. Trois formations, le Maroc, le Bénin et le Mali, manquaient à l’appel pour la cérémonie, mais avaient toutefois donné des nouvelles rassurantes aux organisateurs. Dans le village de Sapone, les Maliens étaient finalement au rendez-vous de bon matin, après une longue route depuis Bamako : « Nous sommes partis à 8h00 jeudi en car, pour une arrivée dans la nuit à 4h00. Nous avons eu du mal à nous organiser, car nous avons dû former une équipe complète au dernier moment », raconte Adama Bagayoko.

La recette marocaine : une demi-heure de sieste ... Les Marocains, eux, étaient tout simplement condamnés à prendre un vol Casablanca-Ouagadougou qui les débarquait à 3h00 du matin. Une fois la récupération des vélos et bagages effectuée, c’est à 5h00 du matin qu’ils ont rejoint leur lieu d’hébergement : « Les coureurs ont à peine fait une sieste d’une demi-heure, rien pour les mécaniciens, qui ont dû s’occuper de monter les vélos », expliquait au départ leur directeur sportif. A défaut d’être le plus frais du peloton, Mouhssine Lahsaini s’est en tout cas montré le plus remuant, et même le plus efficace une fois l’arrivée jugée à Léo. De là à lui conseiller une nouvelle nuit blanche pour conserver le maillot jaune...


 Texte Louis Doucet . A.S.O. - photos : Christophe Ena . A.P.

 Direction Rédaction : Claude Roig - Grenoble - Velovelo France


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