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 ---> Força-Réal 2007 : Un début cyclosportif prometteur

La volonté de Stéphane Roger récompensée. Le bagéen est venu à bout de l’adversité, s’imposant à une meute d’étrangers qu’il a su dompter.

A l’avant du peloton, on se surveille ...

Les poursuivants à l’approche de Caladroi ...

Força-Réal dévoilait hier un nouveau visage et par là même, retrouvait ses lustres d’antan, avec un très nombreux public venu apprécier le spectacle, basé sur Millas ainsi qu’aux abords du sommet de la Bataille. Un vrai plaisir comme dans les kermesses belges !

Arrivée dans un mouchoir, au sommet ...

Une course qui part sur les chapeaux de roue à peine le drapeau de Damienne Beffara baissé. Lemaire qui fait le départ, la folie de ce début de course qui amène une gamelle sans gravité à Néfiach et, dès le km 5 la première échappée composée de Chevreuil (Coursan), Xampény (Girona) et Dick (Allemagne) qui s’assure un avantage de vingt secondes. Une échappée internationale qui dix kilomètres plus loin reçoit le renfort du barcelonais Molina. L’avantage ne dépassera pas la demi-minute car à l’arrière le peloton s’active et forcément s’étire de plus en plus ce qui amène une rapide jonction. Là, ils sont encore nombreux, plus d’une soixantaine, et avant le pied de la première ascension de la Bataille il se trouve encore quelques guerriers. Il n’y a là que des étrangers : Masferrer (Olot), Siegbert (Allemagne), Viana, Teixidor (Espagne), Molina (Barcelone) poursuivis par Vidal (Olot), Estanga (Gérone) et l’autrichien Zisser, le peloton pointant à vingt petites secondes. Stéphane Roger avec la rage de vaincre. Au bas du col, les premières rampes surprennent toujours les gens d’ailleurs et c’est là que surgit Stéphane Roger, l’aigle de Bages. Le regard vif, le coureur sorti d’on ne sait où se faufile parmi les hommes de l’avant et stoppe brutalement son effort à peine arrivé aux avant postes. Le temps de juger et de jauger l’ardeur de ses adversaires, que la rage de vaincre du président boulounenc, fait son effet.

Stéphane Roger exulte ...

Roger attaque et sans se désunir affronte les faux plats rebelles de Caladroi. A l’épingle de Bélesta 42 secondes le séparent de l’avant du peloton. Ce n’est qu’à l’approche de Cassagnes que le barcelonais Morales vient lui contester sa supériorité. L’écart faiblit un peu, et après Latour de France Stéphane Roger se désunit légèrement. Morales se rapproche à 28 secondes et les quinze poursuivants pointent à plus d’une minute. Morales et Roger renseignés sur leurs positions respectives poursuivent leur chemin de croix qui mène à l’ermitage. Des positions qui n’évoluent plus. Ce vaillant guerrier de Roger toujours à l’effort, glisse vers le succès (celui qui s’était refusé à lui, il y a quatre ans). Au passage sur la ligne il exulte, un trait qui montre parfaitement qu’il désirait cette victoire.

De gauche à droite : Morales, Roger et Siegbert

 Stéphane Roger le vainqueur se confie : « J’ai souffert dès que je suis parti seul, au rythme dans la Bataille. J’ai dû gérer, car je ne voulais pas laisser trop de jus. Avec les coureurs de tête, je ne savais pas trop où j’allais, aussi il convenait d’assurer. D’autant plus que je n’étais pas super, car depuis mon retour du Tour du Cameroun, je n’ai pas trop roulé et comme je savais les autres costauds, je me méfiais. J’ai apprécié le très beau parcours de ce Força-Réal »
 Jaume Morales le maçon de Molla (banlieue de Barcelone) heureux de terminer second (4ème l’an passé) trouve que le nouveau tracé est un peu plus dur et d’ajouter : « quand je suis sorti avant Cassagnes, j’avais confiance que je pouvais revenir sur l’homme échappé. Je l’avais en point de mire et c’est seulement dans le final, à deux kilomètres du sommet que j’ai compris que je ne le reverrai pas. Je suis tout de même satisfait. »

Delphine Justafré (1ère) et Stéphane Roger (1er) ...

 Delphine Justafré Olive première féminine au pied de l’ermitage est une triathlète qui porte les couleurs de Châteauroux, mais qui vit aux Angles. Elle a trouvé le col relativement facile, subi le vent de face après Caladroi, mais termine les deux dernières ascensions super. Pourtant la course de ce lundi était sa plus longue sortie de l’année car en Capcir, la neige ne lui a autorisé que des distances plus courtes. Son secret : le home trainer.

Les principaux lauréats ...

 Le jeune Hernandez de Prades le Lez qui termine 9ème n’a pas trop apprécié de subir la surveillance espagnole, car dit-il, ils courent tous en équipe et m’ont empêché de partir. Il connaissait le final pour être venu participer en tant que cadet aux deux dernières éditions, d’ailleurs second en 2006, à une poignée de secondes du vainqueur.

François Bosch honoré ...

 Au sommet le cérétan Sylvain Sabatini vainqueur d’un Força-Réal en 1952, échangeait ses impressions avec Roger Pradel vainqueur trente ans plus tard. François Bosch expliquait au sprinter rivesaltais Joseph Niéto qu’à l’époque la course se terminait devant le perron de la chapelle avec les félicitations de l’évêque qui serrait la main de chaque participant.
 Santiago Molina aura été un des plus combatifs de l’épreuve millassoise. Ce plombier de 37 ans qui vit dans la périphérie barcelonaise porte les couleurs de la Once et se satisfait de sa quatrième place. Avec son équipier Morales, le second, ils ont miné le terrain sur les hauteurs du barrage de Caramany et réussi leur coup.
 Si chaque vainqueur de catégorie a reçu un superbe maillot jaune frappé aux couleurs de Millas, il s’en trouve un, François Bosch, qui lui s’est vu remettre un maillot blanc pour ses 85 ans. François est un dirigeant de Roussillon Animations, le club organisateur. Pour l’occasion ses amis voulaient marquer le coup, en présence de ses enfants. Une plaque et une photo souvenir d’un Tour de Tolède avec l’incontournable Federico Bahamontes, s’ajoutaient aux présents orchestrés par la famille Eychenne. François Bosch cet ancien coureur qui brilla sur le Tour de Catalogne en compagnie des plus grands de l’époque, se reconvertit en dirigeant serviable. Elève de Rubio (le soigneur de Miguel Poblet entre autres), François apprit toute la finesse des soins ainsi qu’à malaxer les musculatures. Et nombreux seront les coureurs d’ici, qui à la lecture de ces lignes rajeuniront, avec une pensée émue pour cet homme gentil et serviable. Merci l’Ami !

 Voir -> Força-Réal 2007 : Résultats du 64,7 km et du 41,6 km
 Revoir -> La fiche technique de l’épreuve dans notre calendrier

Texte : Claude SOUBIELLE - Photos : Sport & Imagen

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