Velovelo
Português Nederlands 日本語 中文
Español English slovenčina čeština
русский italiano polski norsk
français Deutsch عربي svenska
 
 page précédente
 Envoyer à un ami
 Pour imprimer
 ---> Historique de l’épreuve

1891 - 1951

Lorsqu’en 1891, Pierre GIFFARD décida d’organiser un Paris-Brest et retour afin de faire la promotion du vélocipède, il ne se doutait pas que 120 années plus tard, près de 6 000 randonneurs allaient vivre une nouvelle édition de cette épopée ouverte aux audacieux.

Le premier Paris-Brest-Paris de l’histoire regroupa 206 participants, professionnels et amateurs confondus, tous Français et tous de sexe masculin, les femmes n’étant pas autorisées à y prendre part.

Charles TERRONT remporta la course en 71h27, roulant trois nuits sans dormir, à une moyenne de 17,590 km/h à l’aller et de 16,780 km/h au retour. Le second coureur, Pierre-Joseph JIEL-LAVAL, arriva plus de huit heures après lui (80h01). Le troisième fut Henri COULLIBEUF (94h53). Au total, 100 participants franchirent la ligne d’arrivée. Les derniers, qui s’étaient arrêtés dormir dans des auberges, avaient mis plus de 10 jours. Pierre GIFFARD jugea que, vu la difficulté de l’épreuve, elle ne serait organisée que tous les dix ans. En effet, mis à part le défi que repré- sente une course de 1.200 km non-stop, les conditions étaient alors plus dures qu’au jourd’hui. L’asphalte ne recouvrait pas encore nos chaussées et les vélocipèdes étaient des machines bien primitives : le vainqueur était équipé du premier pneu démontable !

En 1901, l’épreuve devint internationale. Elle se courait en deux catégories : Les coureurs de vitesse, avec entraîneurs cyclistes et assistance sur le parcours et les touristes-routiers, livrés à eux-mêmes, ancêtres des randonneurs d’aujourd’hui. 25 coureurs et 114 touristes prirent le départ.

Maurice GARIN, futur vainqueur du premier Tour de France, entra le premier au Parc des Princes (52h11), moins de deux heures devant Gaston RIVIERRE (54h06). Le touriste- routier le plus rapide fut un certain ROSIERE, de Tours (62h25). Il arriva en 9ème position , toutes catégories confondues. 73 touristes accomplirent l’épreuve, dont Pierre ROUSSET, âgé de 65 ans (202h35).

En 1911, le règlement fut modifié car le vélocipède avait évolué, de même que le sport cycliste. L’assistance en dehors des contrôles fut interdite. 13 coureurs et 91 touristes participèrent à cette 3e édition, remportée par Emile GEORGET (50h14).
En 1921, 44 coureurs et 62 touristes prirent le départ. Le vainqueur fut le coureur belge Louis MOTTIAT (55h07).

Notons qu’en 1923 fut créée la Fédération Française des Sociétés de Cyclotourisme (FFSC) regroupant toutes les sociétés de cy- clotourisme. Gaston CLEMENT, membre de l’Audax Club Parisien (ACP), en fut le premier président. En 1942, cette fédération est devenue la Fédération Française de Cyclotou- risme (FFCT), qui est restée jusqu’à aujourd’hui la plus grande fédération de cyclotourisme en France.

En 1930, Henri GRIFFE, Président de l’Union des Audax Cyclistes Parisiens, élabora le pro- jet d’organiser un brevet Audax (à allure contrôlée) sur le parcours du Paris-Brest- Paris. Ce projet fut accepté et promu par Henri DESGRANGE, directeur de la revue ‘l’Auto’ (et père fondateur des Audax fran- çais). Le Paris-Brest-Paris Audax remplacerait la catégorie des touristes-routiers. Piqué au vif, Camille DURAND, Président de l’Audax Club Parisien, qui organisait des brevets à allure libre depuis le schisme de 1921, décida d’organiser, au même moment, un bre- vet à allure libre : le Paris-Brest-Paris Randonneur était né ! Le délai du premier PBP Randonneur fut fixé à 96 heures. Il fallait avoir complété un BRF (Brevet de Randonneurs Français, l’ancêtre de nos BRM) de 300 km pour s’inscrire. Le parcours empruntait la Nationale 12 à l’aller comme au retour. Chaque participant était muni d’une carte de route qu’il devait pointer aux 17 contrôles du parcours.

Le grand soir arriva. 60 participants se pré- sentèrent au départ du premier PBP Ran- donneur, le 2 septembre 1931 à 22h00, devant le café “le Mauco”, Porte Maillot. Parmi eux, 2 femmes, 5 tandems dont 4 mixtes et une triplette. L’ensemble de l’épreuve se dé- roula sous la pluie ; un fort vent d’ouest rendit leur progression difficile. Malgré cela, 44 courageux arrivèrent dans les délais à la Porte Maillot, y compris les 5 tandems. Paulette VASSARD devint la première femme à accomplir PBP (l’autre femme, arrivée 35 minutes après la fermeture du contrôle d’arrivée, ne put hélas pas être homologuée). Quant au PBP Audax, il rassembla 81 participants qui partirent 6 heures après les randonneurs. 29 Audax rallièrent l’arrivée 85 heures plus tard. Notons que 33 coureurs (dont 23 étrangers) participèrent à la 5e édition de la course pro- fessionnelle. L’Australien Hubert OPPERMAN s’imposa après un sprint final au cours duquel il battit Marcel BIDOT et trois autres coureurs (49h23).

La Seconde Guerre mondiale interrompit le cycle décennal et ce n’est qu’en 1948, soit 17 ans après, que fut organisée la 2e édition du PBP Randonneur, sous la direction de Pierre BONTEMPS, Président de l’ACP. Le règlement exigeait désormais que la randonnée soit entièrement effectuée sur la même machine, dont le cadre aurait été plombé avant le départ. Preuve que la légende née en 1931 avait marqué les esprits, de nombreux spectateurs assistèrent, devant le café “le Mauco”, Porte Maillot, au départ des 189 randonneurs, parmi lesquels 15 tandems dont 11 mixtes. 152 d’entre eux furent homologués. Les plus rapides à vélo, René BERNARD et Marcel RAFAITIN, bouclèrent ensemble les 1.200 km en 51h15, mais le tandem Jo ROUTENS - René FOURMY (Cyclotouristes Grenoblois) était arrivé avant eux (49h20) !

En parallèle se déroulait un classement des constructeurs, basé sur les trois meilleurs temps des cyclistes équipés de leur matériel. Cette même année eut lieu un PBP Audax rassemblant 62 participants, dont 42 furent homologués. Les deux PBP cohabitèrent jusqu’en 1971.

Quant à la course professionnelle, elle eut encore lieu en 1948, puis pour la dernière fois en 1951. Elle attirait de moins en moins de participants, souffrant du manque d’intérêt général et peut-être aussi de la comparaison avec l’épreuve cyclotouriste. En outre, l’extrême difficulté que représente une course longue de 1.200 km était peu compatible avec l’agenda d’un coureur professionnel. En 1948, 46 coureurs s’élancèrent (tous sous les couleurs d’une équipe) mais seuls 11 d’entre eux arrivèrent au bout. Le vainqueur fut Albert HENDRICKX (41h36).

La dernière édition professionnelle, en 1951, réunit 41 inscriptions (représentant 10 équipes). Seuls 34 coureurs prirent le départ et ils furent de nouveau 11 à terminer. Maurice DIOT remporta l’épreuve en 38h36, un record jamais égalé !

En 1951, le nombre de randonneurs augmenta : ils furent 426, dont 8 femmes, à s’élancer du café “Aux Trois Obus”, Porte de Saint-Cloud, à 22h00. Un groupe de 16 tandems les avait précédés d’une heure, afin d’éviter la chute dans la bousculade du départ (soit un total de 458 participants). 379 randonneurs furent homologués, dont 6 femmes, 2 tandems homme-homme et 9 tandems mixtes. Le tandem Jo ROUTENS - René FOURMY fut à nouveau le plus rapide de tous (47h54). Comme lors des éditions précédentes, les vélos étaient plombés et l’échange de machine interdit, même en cas de bris. Un brevet de 400 km était devenu obligatoire pour s’inscrire. Plusieurs articles du règlement sont encore en vigueur aujourd’hui (interdiction d’employer un véhicule suiveur, lumière obligatoire, plaque de cadre, carnet de route, lieux de contrôles). Pierre BONTEMPS décida de fixer la périodicité de l’épreuve à 5 ans pour profiter de l’expérience acquise.

1956 - 1979

La 4e édition du PBP Randonneur connut un net recul des effectifs : 250 inscrits, dont 4 femmes, 2 tandems homme-homme et 5 tandems mixtes, ainsi qu’une poignée d’étrangers (2 Belges et 15 Néerlandais). 220 randonneurs se présentèrent au départ, Porte de Saint-Cloud, “Aux Trois Obus”. Le temps fut exécrable tout au long du parcours et seuls 155 participants furent homologués. Quelques noms connus apparaissent en tête du palmarès. Le tandem Gilbert BULTE (ac- tuel Président d’honneur de l’ACP) - Lucien DETEE et le tandem Jo ROUTENS - Jacques JOUFFREY terminèrent ensemble en 50h29. A cette époque, les tandems partaient une heure avant les solos, et les quatre hommes ne furent jamais rattrapés - au contraire, ils ajoutèrent une seconde heure à leur crédit initial !

Roger BAUMANN (U.S. Créteil), figure du cyclotourisme, réalisa le meilleur temps en solo (52h19) et Roger MARTIN entama sa série de 9 Paris-Brest-Paris. Les randonneurs les plus rapides dans chaque catégorie furent présentés au public du vélodrome du Parc des Princes, où ils effectuèrent un tour d’honneur.

À l’image de l’ACP, qui traversait une période de crise, 1961 fut une petite année pour le Paris-Brest-Paris : 191 inscriptions, dont 3 femmes en solo et 4 tandems mixtes.
À la demande des services de la Préfecture de Police, pour des raisons de sécurité, le départ avait été fixé au Pont de Suresnes, à la hauteur du café “la Belle Gabrielle”. Les opérations de plombage des machines avaient été supprimées. Seuls étaient exigés les garde-boue et un éclairage en bon état de marche. Ce fut René MARTINEZ, Président de l’ACP, qui donna le signal aux 179 randonneurs (à 9h00 pour les tandems et à 10h00 pour les solos). De même qu’en 1956, il y eut beaucoup d’abandons (presque 30%). La première cause en serait un départ trop rapide (plus de 40 km avaient été couverts durant la première heure). Ensuite, la météo fut mau- vaise (pas autant qu’en 1956, mais tout de même). Seuls 127 randonneurs terminèrent dans les délais.

Le mauvais temps n’empêcha pas Jean FOUACE d’améliorer de plus de 2 heures le précédent record des randonneurs (46h18), après un raid solitaire de 600 km !
En 1963, l’ACP fusionna avec le VCCA (Vélo- Club Courbevoie-Asnières). Le VCCA disparut et son président, Gilbert BULTE, prit les rênes de l’ACP - son ancien équipier, Lucien DETEE, occupant le poste de vice-président. Les deux hommes connaissaient bien le Paris-Brest-Paris pour l’avoir effectué plusieurs fois. Parmi les nouveaux adhérents se trouvaient aussi Robert et Suzanne LEPERTEL. Cette union sauva l’ACP du naufrage.

En 1966, le nombre de participants était encore bas : sur 187 inscrits, 172 randonneurs s’élancèrent à 16h00 (tandems et solos confondus) du carrefour de la Châtaigneraie à La Celle-Saint-Cloud. Parmi eux, une femme en solo et deux tandems mixtes. Le délai avait été ramené à 90 heures. Pour la première fois, les voitures furent autorisées à apporter une aide dans les contrôles mais elles étaient interdites sur la route. 137 randonneurs furent homologués, dont Marie-Thérèse MARTIN (Secrétaire de nom- breuses commissions PBP) en tandem mixte avec Roger MARTIN (66h24), et Pierre THEOBALD (qui devint Président de l’ACP en 1996). Les plus rapides, Maurice MACAUDIERE et Robert DEMILLY, améliorèrent le record des solos (44h21). Le Britannique Barry PARSLOW fut le premier randonneur à effectuer PBP sur un tricycle.

A partir de 1971, le nombre de participants entama une progression remarquable. A La Croix-de-Berny (nouveau lieu de départ), on comptait 325 randonneurs et parmi eux, des Belges, des Britanniques, des Danois, des Italiens, des Espagnols et des Américains. L’ACP reçut également la visite de Sir Hubert OPPERMAN (coureur professionnel et vainqueur du PBP en 1931, il était devenu Haut- Commissaire d’Australie à Malte) ; il donna le signal du départ avec beaucoup d’émotion. C’était le premier des sept PBP Randonneur organisés sous la direction de Robert LEPERTEL, Président de l’ACP. Pour la première fois le parcours était entièrement fléché. La météo fut excellente. 272 randonneurs arrivèrent dans les délais au stade de l’U.S. Métro à La Croix-de-Berny, dont 5 femmes en solo et 3 tandems mixtes. Le plus rapide fut le Belge Herman DE MUNCK (45h39). Cette année-là, huit audacieux avaient enchaîné le PBP Audax et le PBP Randonneur, soit 2.400 km dans la même semaine ! Afin d’éviter les accidents pouvant résulter d’un tel défi, l’UAF et l’ACP décidèrent de ne plus or- ganiser leurs épreuves la même année. Le PBP Randonneur aurait lieu tous les 4 ans (et non tous les 5 ans, comme le PBP Audax). En toute rigueur mathématique, vingt ans après, les orbites des deux PBP devaient à nouveau se croiser... et tel sera bien le cas en 2011 !

En 1975, l’effectif des randonneurs avait doublé : sur 729 inscrits, 667 prirent le départ (Montesson). Parmi eux, 17 femmes solos, 2 tandems mixtes, 4 tandems homme-homme et 4 tricycles britanniques - une première sur PBP ! 559 randonneurs arrivèrent dans les délais à La Croix-de-Berny. Le brevet qualificatif de 600 km était devenu obligatoire pour les “nouveaux” (les “anciens” pouvaient se contenter d’un brevet de 400 km).

Dans l’année qui suivit cette 8e édition du PBP, les Brevets de Randonneurs Français (nés en 1921) devinrent Brevets de Randonneurs Européens. Sous réserve du respect du règlement, l’ACP autorisait ses délégués européens à organiser des brevets qualificatifs dans leur pays. Ce fut le premier pas vers l’internationalisation des futurs BRM, et avec eux, de la randonnée longue distance, qui, dans bien des pays, représentait une fasci- nante nouveauté.

En 1979, le parcours fut modifié. Montesson, lieu de départ en 1975, devint aussi contrôle d’arrivée, et surtout, la Nationale 12, utilisée depuis 1891, fut abandonnée au profit de routes moins dangereuses.
L’ACP demanda aux participants d’avoir ef- fectué une série complète de brevets (200, 300, 400 et 600 km) dans l’année du PBP. Afin de diminuer l’importance du peloton, trois horaires de départ étaient proposés aux randonneurs : 04h00 pour un délai de 90h, 10h00 pour un délai de 84h et 16h00 pour un délai de 78h.
Au moment de l’inscription, 1.130 randonneurs choisirent les 90h, 630 les 84h et 120 les 78h. Sur les 1.766 partants, 1.574 furent homologués, dont 41 femmes en solo, 8 tan- dems mixtes et, pour la première fois, un tandem femme-femme, composé de Maryvonne BERNARDIN et Francine RAMEAU (86h48). Autre performance remarquable, celle du tandem de Jacky CHANDRU qui pilota un équipier aveugle, Jean NOUET (78h41).

1983 - 2007

Les 2.220 inscriptions à l’édition de 1983 montrèrent combien les cyclotouristes se passionnaient pour la longue distance en temps limité. La plupart venaient pour relever un défi personnel, dans une ambiance de camaraderie.
2.106 randonneurs prirent le départ à Rueil- Malmaison ; 1.895 terminèrent dans les délais. Herman DE MUNCK (Belgique) et Bernard PIGUET (France, CT Montferrand) bouclèrent ensemble les 1.200 km en 43h24. Pas moins de 15 pays étaient représentés. 1983 est une année capitale dans l’histoire du PBP. Toujours sur l’initiative de Robert LEPERTEL, les Brevets de Randonneurs Européens devinrent Brevets de Randonneurs Mondiaux, permettant aux amoureux du PBP d’organiser des brevets qualificatifs dans le monde entier.

Le 26 août 1983, au lendemain de ce 10e PBP Randonneur, fut créée l’association des Randonneurs Mondiaux, en présence de Marc DOBISE, Président de la FFCT. Les membres fondateurs étaient Robert LEPERTEL (France), Russell MOORE (Australie), Marc DEMAESMAKER et Jacques DELAVA (Belgique), John NICHOLAS (Royaume-Uni), James KONSKI (Etats-Unis), John HATHAWAY (Canada), Jean-Claude MUZELLEC (Suède), Francesc PORTA (Espagne Catalane) et José Luis GARCIA-RODRIGUEZ (Pays Basque). Ils élurent pour Président Robert LEPERTEL, à l’unanimité. Une formidable aventure avait commencé...

En 1987, ils furent 2.587 à s’élancer de Rueil- Malmaison et 2.119 à rentrer dans les délais. Scott DICKSON, l’un des 220 participants américains, fut le plus rapide de tous. Il termina en 44h01 avec plus d’une heure d’avance sur ses “poursuivants” Herman DE MUNCK et Jean-Michel RICHEFORT (45h05). Il allait renouveler l’exploit en 1991, et terminer dans le groupe de tête en 1995.

Le premier Paris-Brest-Paris ayant été couru en 1891, l’ACP en célébra le centenaire en 1991 (même si le premier PBP Randonneur remontait à 1931). À la tête de l’organisation, Jean-Claude MASSE, Président de l’Audax Club Parisien, s’entoura d’une équipe motivée pour rendre ce centenaire mémorable. Ce fut une belle occasion de renouer des liens avec les Audax Français, qui avaient organisé un PBP Audax depuis 1931.

Les organisateurs furent reçus place de l’hôtel de ville de Paris, par Jacques Chirac, Maire de Paris, assisté de Sir Hubert OPPERMAN, vainqueur de l’édition professionnelle de 1931. Un prologue fut organisé entre l’Hôtel de Ville de Paris et le Gymnase des Droits de l’Homme à Saint-Quentin-en-Yvelines, nouveau lieu de départ du PBP. Les trois départs proposés étaient : 20h00 pour un délai de 80h (au lieu de 78h), 22h00 pour un délai de 90h et 05h00 pour un délai de 84h. 3.276 randonneurs s’élancèrent et 2.617 réussirent leur défi. L’ACP fêta même le 10.000e lauréat du PBP ! 191 femmes furent homologuées. La plus rapide fut la sympathique Nicole CHABIRAND (Randonneurs Cyclos de l’Anjou). Claude GALVAING, pour retrouver les sensations de 1891, effectua l’épreuve en pignon fixe !

L’informatique avait fait son apparition. L’ensemble des pointages était effectué à l’aide d’un badge magnétique permettant un suivi en temps réel de chacun des participants tout au long de l’épreuve. Enfin, une quarantaine de jeunes randonneurs, encadrés par la FFCT, effectuèrent le parcours du PBP en 12 étapes : ce fut le premier “Paris-Brest-Paris des jeunes”.

En 1995, Robert LEPERTEL reprit le flambeau à la tête d’une commission dont la com- position n’avait guère changé. Le 13e PBP Randonneur accueillit 2.860 participants. La météo fut bonne et 2.376 d’entre eux arrivè- rent dans les délais. Un groupe de neuf randonneurs rapides termina en 43h20. La plus jeune participante fut Alexandrine LAMOULLER (fille du Président de la FFCT). Le plus âgé fut Roger JARNO (75 ans).
À compter de cette édition, les garde- boue ne furent plus obligatoires, et les guidons triathlètes interdits pour des raisons de sécurité.

En 1999, le PBP, toujours dirigé par Robert LEPERTEL, réunit 3.573 participants, dont 1.600 Internationaux ; 20 nations et plus de 1.000 clubs étaient représentés. Le désor- mais traditionnel Prologue, organisé dans les sept communes de Saint-Quentin-en-Yvelines, rassembla plus de 1.000 participants, y compris les jeunes. 2.977 randonneurs furent homologués, dont 1.626 Français et 1.351 Internationaux.

En 2003, une équipe bien entraînée remplaça Robert LEPERTEL à la tête de l’organisation. Un nouveau chiffre record fut atteint avec 4.070 randonneurs au départ et 3.475 ho- mologations. Pour la première fois, les ran- donneurs venus de l’étranger furent les plus nombreux (2.074, contre 1.996 pour la France). Le Finlandais Alpo KUUSISTO étonna tout le monde en effectuant son Paris- Brest-Paris avec... une patinette ! De leur côté, Drew BUCK, Nigel WINTER et Steve ABRAHAM bouclèrent le parcours sur une triplette (88h10). L’Allemagne amena la plus jeune participante, Fiana STAIB. Joseph DELALANDE fut récompensé pour son 10e PBP, tout comme Henri BOUREL, Bernard IMBERT, Roger MARTIN et Daniel RAVET qui terminèrent leur 9e PBP. La médaille du courage aurait pu être attribuée à Dominique LAMOULLER, l’actuel Président de la FFCT, qui termina son Paris-Brest-Paris après avoir été sérieusement blessé lors d’une chute provoquée par le bris de sa fourche. Il utilisa une bicyclette à cadre ouvert pour parcourir les 30 derniers kilomètres malgré une clavicule cassée.

Notons que les participants les plus rapides, qui avaient effectué le parcours dans le temps le plus court de l’histoire du PBP Randonneur, furent pénalisés de deux heures suite à différentes infractions aux règles. 2003 marqua également le passage au classement alphabétique. Ceci montre qu’au fil du temps, le PBP Randonneur s’est affirmé de plus en plus comme une randonnée. Le concept de défi personnel a pris le pas sur le concept de compétition. Sur une randonnée, tous les participants ont le même mérite, et être le plus rapide ne signifie pas forcément être le meilleur. L’objectif du randonneur n’est pas de faire la course, mais d’accomplir un défi, dans le respect des règles et de l’esprit randonneur.

En 2007, PBP établit un record de 5.311 inscriptions. Pour la seconde fois depuis 1931, les Français étaient minoritaires. Avec 3.015 inscrits, 2.918 partants et 42 nations représentées, les Internationaux déferlaient en masse sur le PBP Randonneur (les Américains en tête, avec 591 partants). Le fort vent contraire et la pluie presque continuelle donnèrent bien du fil à retordre aux 5.160 randonneurs qui prirent le départ. Seuls 3.603 furent homologués. 126 courageux allèrent jusqu’au bout, tout en sachant qu’ils arriveraient hors délai. Un groupe de 10 randonneurs rapides termina en 44h48. Si les femmes représentaient encore un faible pourcentage des inscriptions (6,6%), on notait de nombreuses récidivistes. Plusieurs d’entre elles avaient déjà 6 ou 7 PBP à leur actif ! A l’arrivée, la plus jeune fut la Belge Mandy DAMMEKENS (22 ans) et la plus âgée, la Française Marie-Hélène VILETTE (64 ans). Le doyen des randonneurs, Roger MARTIN (ACP), avait près de 80 ans. Son extraordinaire endurance fut applaudie tout au long du parcours par les organisateurs, les spectateurs et même les médias - hélas, la sagesse lui commanda de stopper à Dreux (l’avant- dernier contrôle en 2007). Le plus âgé des randonneurs homologués fut l’Allemand Freidhelm LIXENFELD âgé de 76 ans et 3 mois (88h11). Le plus jeune fut Cédric BONNAY (Union des Randonneurs Picards d’Amiens), âgé de 18 ans et 14 jours (88h55). Deux randonneurs bouclèrent leur 10e PBP, Bernard IMBERT et Daniel RAVET. Ils sont maintenant cinq à avoir réussi 10 PBP. Huit autres randonneurs les suivent avec neuf réalisations.
La diversité des vélos fut un des points marquants de cette édition.

Avec plus de 100 vélos spéciaux au départ, le PBP 2007 aura été une vitrine pour de nombreux prototypes et autres drôles de machines : vélos couchés, vélos carénés, tandems couchés, tandems couchés en opposition, vélos rameurs, tandems rameurs, etc. Mais la palme de l’origi- nalité est revenue à Drew BUCK, qui effectua son PBP sur une Hirondelle Rétro-Directe de 1920, pédalant en marche arrière pour monter les côtes, en costume d’époque et avec une énorme tresse d’oignons pendue au guidon !
Depuis 1931, 22.445 randonneurs ont homologué leur Paris-Brest-Paris. En 2011, combien seront-ils à rentrer dans la légende ? Au soir du 25 août, les dés seront jetés ...

Merci à Bernard DEON, Jean-Pierre PENDU, Marie-Thérèse MARTIN, Robert LEPERTEL, Bill BRYANT, Johnny BERTRAND, Olivia BAIRD, Sophie MATTER et à tous ceux qui ont travaillé sur l’historique du Paris-Brest-Paris.

Haut 









Haut  
 Espace privé   Droits d’auteur-Copyright: Cliquez ici pour lire !