Communiqué ASO - 14 septembre 2006 - Né en 1987 par la volonté de quelques pionniers désireux de faire progresser le cyclisme de compétition en Afrique, le Tour du Faso est peu à peu devenu la course de référence du continent.

Pour sa 20ème édition, la compétition accueillera entre le 25 octobre et le 5 novembre 12 équipes africaines, record du genre sur l’épreuve.

La suprématie burkinabè, rétablie sur le Tour depuis les victoires d’Abdul Wahab Sawadogo en 2004 et de Jérémie Ouedraogo en 2005, pourrait justement être remise en question par une de ces nations. Les Egyptiens, vainqueurs de l’édition 1999, feront en effet leur retour à Ouagadougou, alors que les Camerounais et Angolais, redoutables opposants des cyclistes locaux lors des deux dernières années, comptent poursuivre leur progression. Les Togolais, Béninois et Nigériens composeront une équipe mixte, et le Zimbabwe, nouveau venu du Tour, est quant à lui capable de surprises.

La confrontation peut également tourner à l’avantage des équipes européennes qui feront le déplacement. Fidèle au Tour du Faso depuis 1996, la Belgique, plusieurs fois présur le podium final, cherchera cette fois-ci à accrocher le titre. Quatre équipes françaises viennent aussi avec les ambitions les plus élevées. Le Japon, qui aligne pour la deuxième fois une équipe complète, court toujours après une victoire d’étape.

Les 11 Étapes

– 1. Ouagadougou -> Manga : 100 km
– 2. Manga -> (Pô) -> Tiébélé : 121 km, dont 26 sur piste
– 3. Pô -> Ouagadougou : 140 km
– 4. Boussé -> Ouahigouya : 129 km, dont 1,7 km de piste
– 5. Yako -> Ziniaré : 150 km dont 11 sur piste
– 6. Kokologo -> Boromo  : 136 km
– 7. Bobo-Dioulasso -> Banfora : 85 km
– 8. Criterium de Bobo-Dioulasso : 121 km : 12 x 10,1 km
– 9. Boromo -> (Sabou) -> Koudougou : 115 km dont 26,5 sur piste
– 10. Linoghin -> Pouytenga : 96 km
– 11. Loumbila -> Ouagadougou : 88 km, dont 12 x 4,5 en circuit

Les Équipes engagées

Angola, Belgique, Bretagne, Burkina Faso (A, B, C), Cameroun, Côte d’Ivoire, Egypte, Gabon, Japon, Mali Sarthe, Sénégal, Vélo Club de Roubaix, Yvelines, Zimbabwe, et une équipe mixte Bénin-Niger-Togo.

20 ans déjà !

Ceux qui ont vu passer en 1987 la première caravane du Tour du Faso s’étonneront pour la plupart de savoir que cela fait vingt ans déjà que ça dure. Et pourtant, c’est déjà la majorité révolue pour la vie d’un homme.

Pour une compétition cycliste que même ses initiateurs pensaient épisodique, elle est devenue une institution qui traverse le temps et nous souhaitons qu’elle dure et se bonifie à l’image de sa devancière le Tour de France qui a soufflé en 2003, il y a trois ans déjà, ses cent bougies.

Vingt ans, voilà un âge symbole, un âge repère dans la société des hommes. C’est autant pour une compétition comme le Tour du Faso qui a acquis une telle notoriété sur le continent et au-delà, que nous sommes préoccupés à chaque fois qu’elle s’organise, de savoir comment la rendre plus attractive et comment la pérenniser à jamais. Le vingtième anniversaire que nous fêtons cette année est donc chargé de signification et constitue une invite à la réflexion.

Il n’y a pas de doute, l’organisation de Tour du Faso apporte chaque année sa part de contribution au développement du cyclisme burkinabè et africain, au développement tout court. Et le centre du développement, c’est l’Homme. C’est pourquoi, il nous faut résolument penser aux acteurs pour que ceux-ci deviennent plus compétitifs et pourquoi pas, vivent de leur talent et de leur art.

Certes, les cyclistes burkinabè sont parmi les meilleurs de leur catégorie au plan africain, ce qui leur a valu d’être invités du 15 au 18 septembre 2006 au championnat du monde à Salzbourg. À l’occasion, nos héros ont fait de leur mieux, mais ont vite donné l’image de tigres en papier devant leurs homologues, tant le fossé était grand entre les meilleurs africains et les leaders du cyclisme mondial.

Il y a donc beaucoup à faire afin que les nôtres soient un jour du peloton de la « Grande boucle » ou du « giro » pour disputer à armes égales, des accessits. Voici donc les sillons de la réflexion que je vous invite à approfondir en ce 20e anniversaire du Tour Cycliste International du Faso.

Toutefois, nous reconnaissons et nous saluons avec déférence, les créateurs de ce Tour du Faso qui fait notre fierté.

Nous témoignons notre gratitude à tous ceux qui l’ont aidé à grandir. En premier lieu, Son Excellence Monsieur le Président du Faso pour son soutien discret mais combien efficace depuis toute ces années, aux autorités administratives et aux populations des localités traversées pour leur hospitalité, à la Fédération Burkinabè de Cyclisme, à l’Union Cycliste Internationale, aux sponsors d’ici et d’ailleurs, à Amaury Sport Organisation qui, avec son savoir-faire, a fait prendre des galons à notre cher Tour du Faso.

Nous saluons les hommes de médias qui ont toujours su donner un éclat particulier à cette fête sportive, au public sportif burkinabè pour sa sympathie et plus particulièrement aux admirateurs de la « petite reine ».

À ceux qui nous honorent encore cette année de leur présence sur la route du tour, athlètes, officiels, invités, soyez les bienvenus au 20e Tour du Faso !

Joyeux anniversaire à tous !

Mori Aldiouma Jean-Pierre Palm - Chevalier de l’Ordre National - Ministre des sports et loisirs

Le 20e Tour des Hommes Intègres

Lorsque les hommes associent leur volonté, leur enthousiasme, leur intelligence, alors il n’est plus question de guerre ni de couleur de peau, mais plutôt de tendre vers un objectif commun, tout en surmontant les difficultés de parcours pour arriver aujourd’hui au Tour du Faso, actuel symbole de réussite partagée.

Oui le Tour du Faso est un motif de fierté pour le Burkina, à cette notoriété internationale incontestable il nous faut maintenant rechercher une reconnaissance sportive des coureurs africains et pour se faire internationaliser et améliorer la qualité des équipes appelées à participer aux prochaines éditions du Tour du Faso.

À la veille du 20e anniversaire de cette épreuve, nos remerciements iront vers tous ceux qui ont contribué à sa réussite : les coureurs cyclistes, les représentants de l’État Burkinabé, la Fédération Burkinabé de Cyclisme, les médias, les partenaires économiques, les bénévoles et tous les autres.

Dans un pays où l’hospitalité est légendaire, le Tour du Faso a trouvé ses propres étapes, a imposé son rythme, a crée son histoire et sa poésie, il est devenu « Le Tour des Hommes intègres ».

Jean-Claude Hérault - Directeur du Tour

Voir suite -> *Arrivée des équipes Lundi 23 Octobre à Ouagadougou