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 ---> Témoignage l’Ardéchoise en 3 jours 2006

Les Gorges, superbe parcours en trois jours de l’Ardéchoise 2006, vécu au mois de juin par Jacques Ballet du club le Réveil Cyclo Touriste de Limoges

Cette année j’arrive au moulin de Bozas, chez la famille Cibaud, près de Saint -Victor, à 8,5 km de Saint-Félicien en voiture avec André Mouligner de mon club de Limoges. C’est moins fatiguant et moins compliqué qu’en train. Je retrouve des amis Bretons de Saint-Malo et nous avons la visite des amis du club de Thonon (74) et Valexnico (du forum de l’Ardéchoise). Nous prenons le repas au bord de la piscine.

Debouts vers 5 heures, très beau temps, nous arrivons en vélo au départ vers 6 h 35, photo dès les premiers vingt mètres pour le petit panneau " Chemin de Bard ". Je suis un peu inquiet à cause d’un problème côté gauche sur la fesse plus loin que le périnée et car mon épaule m’empêche de me mettre en danseuse plus de 10 mètres. En montant au Buisson Dédé me dit de partir car je dois faire le double de km que lui. Je remonte des groupes tout en discutant et tout se passe en douceur jusqu’au contrôle de Gilhoc où je retrouve un ami Lyonnais (ex Limousin) dans une chaleureuse ambiance de petit déjeuner avec le maire et les enfants. Après c’est Vernoux qui arrive avec un immense accueil des mamies choristes, ravito sucré-salé, et la récréation pour les écoles. Ceux qui arriveront après ont eu droit à toute l’école.

La montée sur Chalençon n’est pas très dure de ce côté et la descente sur la vallée de l’Eyrieux est toujours magique, (même avec mes problèmes d’épaule). À Saint-Barthélémy Le Meil je roule en compagnie de Gérard Mistler, toujours aussi aimable et plein d’anecdotes et dans la montée je retrouve Nicolas le journaliste de Cyclo Passion, spécialiste du cyclotourisme et d’autres journalistes, plus France3. Nous roulerons ensemble au gré de nos différents arrêts et nous nous retrouvons tous à Saint-Pierreville, sans nous être donné le mot, pour déguster une bière à la châtaigne. À la sortie je fais remarquer sur la droite à la sortie le fameux arbre géant dont personne sur le forum n’avait trouvé l’emplacement exact.

Je retrouve Nicolas dans le col des 4 Vios et de La Fayolle où les assiettes de pâtes ont tendance à voler au son de l’accordéon. À Privas nous avons un parcours bien sécurisé mais un accueil tristounet par rapport à 2005 ! Et là , avec la chaleur, les difficultés commencent avec le Col de Benas, en haut les parcours des Châtaignes partent à droite et nous filons plein sud vers Sceautres et son promontoire volcanique et les cigales. C’est un petit village très sympathique où nous avons même droit au café et thé avec du savoureux gâteau chocolat/châtaigne. Hum ! et en plus " it’s tea time " ! Les côtes suivantes et la répétition vont marquer les cyclos. Alba-La Romaine, Valvignères, " et le coup de Gras " avec le vent vont ralentir la progression au milieu d’un espace presque méditerranéen. J’arrive à Saint-Remèze vers 18 h 30. Nous voyons très peu de monde et nous devons demander pour trouver les hébergements. Au premier bistrot, je retrouve le club Creusois de l’AGEP de Guéret, ils vont jusqu’à Vallon. Nous sommes au camping du lavoir, dans des bungalows et des gîtes tenus par des Belges. Là je retrouve Alain Ludier, encore un Creusois, de Gentioux sur le Plateau de Millevaches. Il y a aussi un Basque qui est malade, il a fait demi-tour avant Gilhoc pour reprendre sa voiture et suivre le parcours. Le repas très correct est au restaurant Le Bercail à 500 mètres. Pour des problèmes gastriques je mange à peine, mais je suis habitué à ce problème le premier jour. Une bonne nuit et ça ira.

Effectivement le matin l’appétit revient, je repars le dernier vers 7 h 30, alors que les autres sont partis avant 6 heures grâce à l’amabilité de la restauratrice qui avait tout préparé pour 5 h 30. Bravo et merci pour eux. Le départ se fait entre les murets de champs de lavande, le musée est fermé. La descente des Gorges sous un ciel gris est merveilleuse sans voiture, je suis au fameux point de vue sur l’Arche vers 8 heures. À Vallon je rattrape un groupe important et après un gymkhana dans la ville nous passons un pont en bois pour grimper le rocher de Sampzon. Là c’est costaud et on voit un fou sur la grosse plaque ! On plonge ensuite sur Ruoms. Par des routes sinueuses nous arrivons à Uzer. Là nous voyons des cyclos tourner à gauche ... En regardant la carte plus tard, je pense qu’ils ont dû couper. Dommage ils n’auront pas vu les beaux villages Balazuc, sur son promontoire, Saint-Maurice d’Ardèche, Vogüe, Vinezac et ses belles vignes. Nous pensons qu’ils ont dû rejoindre à Largentière car il y avait alors les pavés pour les Belges.

À Tauriers, je dis à mes collègues de voyage " t’auriez pas une autre côte ? ! " car devant nous une belle bosse se propose de nous amener jusqu’à Joanas et son château où l’on peut se restaurer pour 7,50 € et visiter en même temps. J’ai déjà vu et tout pris en photos les années précédentes. Je continue jusqu’au col de La Croix de Rocles, panneau minuscule derrière le stand ravito où il y a même des brochettes et l’apéro. Cette année l’animation est disco. Ensuite une belle route amène à Valgorge où j’arrive vers 11 h 50. L’année dernière les restos n’ont pas voulu nous servir car je suis arrivé à 11 heures. Donc là nous nous rendons nombreux à l’épicerie et à la boulangerie pour nous installer sur la grande terrasse ombragée, où en prenant une boisson nous sommes toujours très bien reçus. Je ne mangerai qu’une banane, une tomate avec du sel et une nectarine.

J’ai rattrapé le club de Guéret et Claude Bonnaud de Saint-Vaury et je leur ai dit les difficultés de cette boucle par Borne et comme ils n’ont pas encore mangé je les accompagne à Loubaresse. Comme j’ai déjà fait les 2 années précédentes la boucle Loubaresse, Saint-Laurent les Bains, La Bastide-Puylaurent, Luc-sur-Allier, Saint-Etienne de Lugdarès et Borne je finis de grimper le col de Meyrand en passant bien par Loubaresse alors que certains évitent ce mur. La fin du col possède une très belle table d’orientation. Ensuite la route nous ramène vers le Bez où nous voyons arriver ceux qui viennent du col de La Croix de Bauzon et ils ont souffert de la chaleur. Le col du Pendu est difficile pour certains. Ces deux jours sont marqués par les éoliennes de plus en plus nombreuses.

À Saint-Cirgues en Montagne nous longeons ensuite les eaux du lac avant de monter le col et basculer au lac bleu du cratère d’Issarlès (profond de 138 mètres). Là curieusement ils ont installé un portique gonflable Arrivée. Il ne me reste plus que 6 km pour arriver à l’Hôtel des Voyageurs à Issarlès vers 17 h 30. Là je retrouve des compagnons de Saint-Remèze dont Robert le Suisse léger et rapide qui a fait tout le parcours. Après la douche je fais une petite sieste très salutaire. Alain Ludier arrive, il a fait tout le parcours. Nous passons à table vers 19 h 30 pour un très bon repas où j’ai retrouvé tout mon appétit. Il n’y a que le vin qui n’est pas du tout bon (mélange de différents pays de la CEE !). Nous sommes au dessert quand Claude Bonnaud arrive, souriant mais bien marqué : " Elle est vraiment bien dure cette boucle par Borne et la route est limite roulable ". Nous lui faisons un banc d’honneur.

Nous avons des discussions très intéressantes sur la FFCT et les cyclosportives et tous les voyages faits par les uns et les autres. Nous nous apercevons que nous connaissons pas mal de gens en commun... Je passe une excellente nuit. Au réveil, la plupart sont déjà sur le point de partir. Il a plu plusieurs fois dans la nuit. Les trois Limousins sont encore les derniers à partir vers 7 h 20, il tombe quelques gouttes. En montant au Béage avec Alain je me rends compte que j’ai bien récupéré de mes problèmes gastriques, mais la douleur au fessier gauche est très présente. Je m’applique donc à ne pas bouger sur la selle. Je m’arrête aux ravitos du Béage et de Sainte-Eulalie pour dire bonjour à des bénévoles rencontrés avant et je rattrape Alain à chaque fois. Il tombe quelques gouttes insignifiantes en arrivant au Mont Gerbier de Jonc. Alain téléphone et dit qu’il me rattrapera dans la descente. Je roule donc doucement pour partir sur Les Sucs et le Mézenc. Au ravito avant Saint-Clément, sur le beau point de vue un ravito géant est là pour nous accueillir. Je prends des fruits, une banane, une tranche de saucisson et un thé. Alain n’est toujours pas là, ou alors il ne s’est pas arrêté.

J’arrive à Saint-Clément pour poser ma veste manches longues définitivement et je prends une photo du panorama des Sucs avant de dégringoler doucement vers La Chapelle-sous-Chanéac. Il y a plusieurs chutes, surtout à l’arrivée à l’ombre des châtaigniers. Des cyclos prennent trop de risques. L’accueil est toujours aussi merveilleux et plein de charme, cette année c’est une ambiance musicale et danse. Je retrouve comme par miracle mes amis de Thonon pour la deuxième fois en deux ans au même endroit ! Nous partons sur Chanéac et ses déesses Grecques pour escalader le Col de l’Ardéchoise. Au sommet, surprise il n’y a pas d’eau.

Mais à Borée il y a toujours le ravito et les belles décos. Ensuite c’est la descente et la petite montée à l’ombre pour déboucher au lac de Saint-Martial vers 11 h 50, j’ai vraiment traîné ce matin. À Saint-Martial c’est le contact un peu brut avec la course. Ceux des parcours courts du samedi sont là, et il n’y a plus de saucisson ! Je fais donc juste le plein d’eau et je file vers Arcens en prenant des roues au passage. J’arrive à Saint-Martin de Valamas et prudent je salue les prêtres en prenant de l’eau " bénite " pour grimper à Saint-Agrève où c’est plutôt cool car il y maintenant plein de monde pour s’abriter et passer d’un groupe à l’autre. Dernier arrêt sur le parking de Saint-Agrève où tout est bien organisé pour bien manger bien boire garer son vélo se laver + les WC pour les dames et direction Rochepaule.

Le coup de pédale est là et avec la chaleur je suis bien. J’évite depuis toujours l’embouteillage de ce ravito et me glisse dans le même petit bar derrière à droite où je bois toujours un Monaco et prends encore du saucisson mon doping pour le col du Buisson. Là on est bien tranquille au calme et au frais. J’effectue une descente prudente, il y a plein de tubes et d’emballages de gels. Un mec glisse dessus en freinant de l’avant pile dessus, ouf il n’est pas tombé. Arrivent le pont de Clara et le début du col du Buisson avec ses 15 %. En fait, il n’y a que le début qui est dangereux car certains ont des problèmes de dérailleurs, après il faut un peu se faufiler et demander poliment le passage, moi j’ai prévu un Snoopy " pouet pouet " aux couleurs de l’Ardéchoise. La montée se fait sans problèmes à part quand quelqu’un met pied-à-terre brutalement sans prévenir et n’importe où.

Au sommet juste un petit arrêt pour refermer le maillot et filer à Saint-Félicien. Dans les deux derniers kilomètres je me fais un petit plaisir en suivant des coureurs et en les battant au sprint, juste pour rire. Et j’arrive vers 15 h 30, tout frais. Je bénéficie de l’amabilité d’un jeune bénévole qui me garde mon vélo aux barrières et je récupère tout de suite ma caution, puis je récupère mon sac à dos à la salle des fêtes. Là je vois que Alain n’est pas arrivé car son sac est là. Je remercie les bénévoles des bagages et je les félicite. Puis je retourne directement au Moulin de Bozas où j’arrive vers 16 h 15 pour retrouver André qui est déjà changé. Une partie des Bretons arrive mais ils n’ont pas pensé à rendre leur puce et revenir avec leurs sacs...Ils devront faire un voyage en voiture pour tout récupérer, ils n’ont pas pris le bon plan ! Nous mangeons tous ensemble un succulent repas à base de charcuterie et viande maison et cela se termine comme dans Astérix tard dans la nuit.

En conclusion, une Ardéchoise merveilleuse pour ses paysages et ses villages, et l’accueil en général et les sourires et la gentillesse des bénévoles. Le samedi, on déplore toujours les emballages jetés volontairement par certains et un manque d’animation par rapport à d’habitude à certains endroits. Il y a un manque certain de couverture médiatique sur les 2 et 3 jours alors que ce sont ceux qui font vivre le tourisme local en plus de faire du sport. Vive l’Ardéchoise 2007 pour 4 jours !

Jacques Ballet

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